Il partage vos nuits jusqu’au petit matin. Parfois, il vous obsède toute la journée, pressé que vous êtes de retrouver son enveloppe réconfortante, dans laquelle vous aimez vous prélassez.
Pourtant, vous le négligez trop souvent, ce qui se ressent sur la qualité de votre sommeil. Ne vous méprenez pas ! Je veux vous parler de votre matelas, et rien d’autre…
Une sensation de fatigue au réveil, difficultés d’endormissement, courbatures matinales, sensation de cou bloqué ou douleur lombaire… le responsable est peut-être votre matelas. Pour en finir avec ces troubles du sommeil, changer de literie peut parfois suffire. (1)
Mais quand il est question de choisir son nouveau compagnon nocturne, il est difficile de s’y retrouver devant l’offre pléthorique des vendeurs de sommeil : devrait-on opter pour un matelas dur, souple, à mémoire de forme, avec ressorts… ?
Différents critères sont à prendre en compte à l’heure de choisir son matelas, dont certains dont on ne soupçonnerait pas l’existence.
Accueil et soutien
Le confort du matelas repose sur deux propriétés essentielles : l’accueil et le soutien. L’accueil est la première impression ressentie en vous allongeant sur le lit.
Le soutien assure le maintien de la colonne vertébrale pour éviter une sursollicitation des muscles durant la nuit, ce qui empêcherait un sommeil récupérateur.
Alors, ferme ou mou ?
La tendance actuelle est de conseiller un accueil assez souple et mou pour que le corps puisse se reposer dessus. En revanche, il doit être relativement ferme au-dessous pour permettre un maintien du dos et de ses courbures au cours de la nuit.
Le matelas doit donc être souple et ferme à la fois, en fonction de la morphologie de chacun (taille et poids). (2)
Plus une personne est corpulente, plus son choix devra se diriger vers un matelas ferme.
Le niveau de fermeté varie en fonction de sa densité. Un matelas dont la densité est élevée apportera un soutien plus ferme. Au-dessous d’une densité de 28 kg/m3, le risque est de s’enfoncer dans le matelas au bout de quelques mois et de sentir les lattes ou les ressorts du sommier chaque fois que l’on se retourne ! (3)
Attention, pour les personnes souffrant de maux de dos, un matelas trop ferme risque d’accentuer les douleurs en créant des pressions au niveau des points de contact du corps avec le matelas.
Entre latex, ressorts et mousse, quel garnissage choisir ?
Le matelas doit permettre une bonne régulation de la température du corps pour assurer un sommeil satisfaisant.
Matières naturelles et latex
Les matières naturelles (laine, coton) assurent généralement mieux les échanges thermiques. Les matelas en latex présentent une meilleure aération et une diffusion de chaleur du corps optimale. Ils sont donc adaptés aux personnes qui transpirent beaucoup. Ils sont recommandés pour les personnes souffrant d’allergie.
Matelas à ressorts
En ce qui concerne les matelas à ressorts, les ressorts ensachés permettent, en couple, une indépendance de couchage.
Les biconiques offrent un soutien dynamique à ceux qui remuent beaucoup. Les multispires promettent une sensation de soutien plus homogène.
En revanche, les ressorts ont tendance à s’user plus vite. A vérifier si vous ressentez des courbatures au réveil.
Matelas en mousse
Grâce à leur système alvéolaire, les matelas à mousse permettent de moduler facilement les points de contacts du corps en évitant toute compression. Ils diminuent ainsi les gênes éventuelles et favorisent une meilleure circulation sanguine.
La mousse “à mémoire de forme” s’adapte à la silhouette. Cependant, elle se durcit au froid et se ramollit au chaud.
Quelle est la bonne dimension pour un matelas ?
Pour les matelas une place, une largeur minimale de 99 cm ou 39 po est recommandée, pour une longueur supérieure à 20 cm ou 8 po de votre propre taille.
Pour les couples, un matelas grand lit (Queen) ou très grand lit (King) assurera une meilleure indépendance de couchage.
En effet, si l’un des deux partenaires bouge beaucoup, il va immanquablement altérer la qualité du sommeil de l’autre et accentuer ses douleurs en modifiant par ses mouvements le confort dans lequel son partenaire s’était installé.
Quand changer son matelas ?
En mesurant les paramètres de sommeil chez des volontaires, il a été observé que la qualité du sommeil se dégradait lorsque le matelas avait plus de 7 ans. Les participants qui ont renouvelé leur literie ont amélioré la qualité de leur sommeil en allongeant de 13 % la période de leur sommeil profond et en diminuant de nombre de microréveils.
Certains signes ne trompent pas :
- le corps qui s’enfonce quand on s’allonge sur le matelas
- l’empreinte du corps qui reste imprimée après s’être levé
- les ressorts qui se font sentir.
C’est pourquoi il est recommandé de changer sa literie tous les 8 ou 10 ans, pour des raisons de confort, d’hygiène et de santé.
Et quel est le meilleur sommier dans tout ça
Dernier élément à ne pas négliger : le sommier. Il est toujours conseillé d’essayer son matelas sur le sommier qui va l’accueillir.
En effet, le sommier est indispensable pour optimiser le confort et la durée de vie du matelas car il absorbe 1/3 du poids, favorise l’aération et l’hygiène de la literie.
L’intérêt des sommiers à lattes est d’offrir un effet complémentaire à l’action du matelas en latex ou du matelas à mémoire de forme. Ils permettent au lit une meilleure adaptation du matelas aux différents points de pression du corps. Il est donc nécessaire que ces lattes en bois soient assez souples et flexibles. Plus elles seront rapprochées, meilleur sera le maintien.
Les sommiers à ressorts ne sont plus très adaptés à la literie actuelle et aux technologies qu’elle a développées ces dernières années. Leur faible performance, leur incompatibilité avec bon nombre de matelas actuels et leur prix font que certains magasins ne les vendent même plus. (4)
Et concernant la tête de lit et le cadre de lit ?
Paraîtrait-il que le bois massif, symbole de la richesse et de la santé en feng shui, apporterait une énergie positive au dormeur… mais mon expertise d’ostéopathe s’arrête là où celle de votre décorateur d’intérieur commence !
L’essayer pour mieux l’adopter !
L’achat d’un nouveau matelas et des éléments qui l’accompagnent (sommier, oreiller) est toujours délicat et l’investissement est conséquent. Le choix du “meilleur type de matelas” demeure subjectif. Il ne faut pas hésiter à l’essayer au moins 10 minutes, en changeant plusieurs fois de positions, pour se faire une bonne idée de celui qui va partager vos nuits pour les prochaines années.
Si vous n’avez pas les mêmes critères que la personne avec laquelle vous partagez votre lit, il existe maintenant des lits doubles qui rassemblent deux matelas et même deux sommiers différents : vous n’aurez plus aucune raison d’accuser votre partenaire en cas de réveil difficile !
(1)https://www.allodocteurs.fr/maladies/sommeil/troubles-du-sommeil/bien-dormir-mais-sans-medicaments_3178.html
(2)https://www.doctissimo.fr/html/psychologie/bien_dormir/ps_7787_sommeil_qualite_literie.htm
(3)https://www.santemagazine.fr/sante/maladies/maladies-neurologiques/sommeil/quel-matelas-pour-bien-dormir-171888
(4)https://guideliterie.com/sommier-a-ressorts/
Note : Consultez toujours un professionnel et suivez les recommandations de votre médecin, ou professionnels de la santé qui vous accompagnent. Le soin d’ostéopathie ne remplace pas le suivi médical dont vous pouvez bénéficier.