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La lombalgie, c’est que nous appelons communément le mal de dos, le dos barré, le dos bloqué, le tour de rein, etc.

Comment soulager cette douleur dans la région lombaire ? Quelle est la complémentarité entre la médecine traditionnelle, ou allopathique, et l’ostéopathie ? La prise d’anti-inflammatoire est-elle toujours obligatoire ? Quels sont les résultats des dernières études sur l’intérêt de l’ostéopathie en cas de lombalgie ?

Comprendre la lombalgie

Par définition, la lombalgie est une douleur située entre la dernière côte et le pli fessier, en général accompagnée d’une limitation de la mobilité et d’une raideur du rachis lombaire (1).

Son intensité est parfois telle que l’activité quotidienne personnelle ou professionnelle ne peut être maintenue (2).

Sa prévalence dans la population adulte varie entre 66% et 75% selon les études, ce qui signifie que près de 3 personnes sur 4 souffrent ou souffriront d’une lombalgie au moins une fois dans leur vie (3).

Elle est la seconde cause de consultation médicale après les infections des voies respiratoires supérieures dans les pays industrialisés. Elle est aussi responsable d’un nombre considérable d’arrêt de travail au Québec, notamment dans les métiers nécessitant de porter des charges lourdes, ou de rester longtemps assis au bureau (4), ou en position assise plus largement.

L’incidence des lombalgies est maximale entre 35 et 55 ans, ce qui veut dire que les personnes entre 33 et 55 ans sont les plus touchées par la lombalgie.

Ces douleurs lombaires peuvent être classées en 2 catégories selon leur durée. On parlera de lombalgie aiguë ou lumbago ou encore entorse lombaire lorsque la douleur évolue depuis moins de 3 mois. Au-delà, il s’agira d’une lombalgie chronique (5).

Lombalgie : cause, manifestation et traitement

Leurs origines sont multiples et variées :

  • traumatique (chute, accident…),
  • fonctionnelle (lors des menstruations…),
  • inflammatoire, infectieuse ou encore tumorale,
  • mais la plus fréquente reste la lombalgie d’origine mécanique (mauvaise posture, « faux mouvement », port de charges lourdes, répétition de mouvements contraignants, tension musculaire excessive, surpoids…). Elle est appelée lombalgie commune, sans gravité au sens médical du terme (cancer par exemple).

Elles peuvent se manifester de plusieurs façons :

  • Par des douleurs locales, ressenties dans la région lombaire, aggravées par certaines positions ou mouvements.
  • Par des douleurs irradiées : les douleurs en provenance de la partie supérieure de la colonne lombaire irradient vers l’avant des cuisses alors que celles en provenance de la partie inférieure irradient vers l’arrière des cuisses et les mollets.
  • Par des radiculopathies : la douleur irradie vers la jambe, dans le territoire d’une racine nerveuse et est aggravée par la toux, l’éternuement ou certaines manœuvres. Une hernie discale en est souvent la cause. La hernie discale se caractérise par une atteinte du disque intervertébral. Elle peut toucher l’ensemble de la colonne vertébrale mais se retrouve majoritairement dans la région lombaire.
  • Par des spasmes musculaires : la lombalgie s’accompagne souvent de spasmes douloureux de la musculature paravertébrale (le long de la colonne) susceptibles de causer des troubles de la posture et d’aggraver le lumbago.

Le repos est-il conseillé en cas de mal de dos ?

Les médecins encouragent une mobilisation précoce, même en présence de douleurs. Le repos au lit n’est en aucun cas thérapeutique, il est délétère !

La prescription d’antalgiques a pour but principal de faciliter cette mobilisation précoce et la reprise des activités quotidiennes. Cependant, de plus en plus de médecins font confiance aux ostéopathes et n’hésitent plus à recommander à leurs patients des séances d’ostéopathie afin d’accélérer le processus de guérison.

Une étude de 2016 réalisée auprès d’internes en médecine générale a par ailleurs montré que les 2/3 d’entre eux adresseraient leurs patients souffrant de lombalgie à un ostéopathe et qu’ils désiraient être mieux informés sur cette thérapie manuelle afin de compléter leur prise en charge (6). Et ce, notamment pour les cas de lombalgies aiguës.

Ce qu’en disent les médias

Depuis 2002 et sa reconnaissance par l’État français, l’ostéopathie occupe une place grandissante dans le paysage médiatique, suivant comme il est souvent coutume l’évolution de la société, qui, dans sa grande majorité, n’hésite plus à pousser les portes d’une clinique d’ostéopathie afin de consulter.

De ce fait, il est désormais légion de voir invités sur les plateaux télés des ostéopathes lorsqu’il s’agit d’évoquer la prise en charge de troubles musculo-squelettiques notamment. C’est ainsi que l’on peut voir désormais des émissions médicales de grande écoute recommandant la visite auprès d’un ostéopathe aux personnes qui se plaignent de maux de dos (7).

La tendance observée en France, se retrouve aussi au Québec, où la place de la médecine intégrative est fréquemment discutée et abordée dans différents médias. La question de la santé intégrative a même fait son entrée à l’université de Montréal (8).

Ostéopathie et lombalgie : quand la science s’en mêle

Plus de 2 millions de consultations chez un ostéopathe sont réalisées chaque année au Québec (9).

Les maux de dos concernent près de la moitié des motifs de consultations, 15% pour les seules douleurs lombaires (10).

L’ostéopathie est une thérapie relativement récente mais connaissant un fort engouement à travers le monde, ce qui s’accompagne d’un nombre accru de recherches scientifiques concernant son efficacité.

Recherche scientifique : quelle est l’efficacité de l’ostéopathie en cas de lombalgie ?

En 2013, 2 études ont été réalisées sur des patients souffrant de lombalgie chronique.

La première (11) comparait l’efficacité de l’ostéopathie dans le traitement du mal de dos par rapport à un équivalent placebo. Les résultats ont montré que l’ostéopathie soulageait davantage la lombalgie que son équivalent placebo, et les patients ayant reçu des séances d’ostéopathie utilisaient moins d’antidouleurs que les patients du groupe placebo au cours des 12 semaines d’observation.

La seconde (12) testait l’ostéopathie sur des patients souffrant également de lombalgie chronique, mais à intensité variable. Les résultats ont été mesurés à l’aide d’un questionnaire. A l’issue de 12 semaines, ils ont montré que l’ostéopathie avait permis de réduire les douleurs ressenties par les patients, et dans une plus large mesure les douleurs à forte intensité (13).

Une autre étude de 2015 a montré que les mobilisations vertébrales (effectuées entre autres par les ostéopathes) faisaient aussi bien, voire mieux, que les traitements médicamenteux dans la prise en charge des lombalgies communes (14).

Traitement ostéopathique de la lombalgie

La première chose qu’un ostéopathe doit évaluer est de s’assurer que cette lombalgie révèle bien de sa pratique car comme nous l’avons vu auparavant, certaines lombalgies peuvent être le symptôme d’une maladie bien plus grave. En cas de doute, il est formé pour adresser la personne à un médecin ou aux urgences selon le degré de gravité.

Si la symptomatologie rentre dans son champ de compétences, son action consiste, par des techniques exclusivement manuelles, à redonner de la mobilité aux articulations et aux tissus qui en ont perdue, rétablissant ainsi l’équilibre du corps appelé aussi « homéostasie ». Leur équilibre retrouvé, les structures responsables de l’inconfort ressenti vont se relâcher et l’influx nociceptif diminuer.

À la fin de l’épisode douloureux, une activité physique adaptée sera incitée afin d’améliorer la souplesse et de renforcer le tonus des muscles qui protègent la colonne vertébrale. Le but étant de corriger entre autre le déséquilibre musculaire qui peut causer des maux de dos. Le yoga, le Pilates, la marche nordique, la natation et même la danse sont autant de sports permettant de prévenir les entorses lombaires… et la liste n’est pas exhaustive.

(1) Hôpitaux Universitaires de Genève – département de médecine communautaire, de premiers recours et des urgences – lombalgie aiguë
(2) Vademecum Clinique – 17e édition – V. Fattorusso & O. Ritter – Éditions Masson 2004 – ISBN 2-294-01491-X
(3) https://www.lombalgie.fr/comprendre/quelques-chiffres/
(4) https://www.csst.qc.ca/prevention/theme/maux_dos/Pages/dos_limites.aspx
(5) http://www.mongeneraliste.be/fichespatients/lumbago
(6) Cécile Mignon Le Vaillant – Ostéopathie et lombalgie aiguë commune : connaissances et intérêt des internes de médecine générale en Midi-Pyrénées – Thèse d’exercice en Thèses > Médecine générale, Université Toulouse lll – Paul Sabatier – 2016
(7) https://www.allodocteurs.fr/j-ai-mal/au-dos/mal-de-dos-quand-les-vertebres-s-039-en-melent_38.html#paragraphe4
(8) https://nouvelles.umontreal.ca/article/2018/10/18/la-sante-integrative-fait-son-entree-a-l-universite/
(9) La Presse / Lettre d’opinion – « Des gestes qui parlent » – 18 avril 2019
(10) Chantal Morin & Andrée Aubin – Primary reasons for osteopathic consultation : a prospective survey in Quebec – 2014 – PloS ONE 9(9): e106259. Doi:10.1371/journal.pone.0106259
(11) JC Licciardone, DE Minotti, RJ Gatchel, et al. – Osteopathic manual treatment and ultrasound therapy for chronic low back pain: a randomized controlled trial – Ann Fam Med – 2013
(12) JC Licciardone, CM Kearns, DE Minotti – Outcomes of osteopathic manual treatment for chronic low back pain according to baseline pain severity: results from the OSTEOPATHIC Trial – Man Ther – 2013
(13) https://www.passeportsante.net/fr/Actualites/Dossiers/DossierComplexe.aspx?doc=solutions-naturelles-mal-dos
(14) M Schneider, M Haas, R Glick, J Stevans, D Landsittel – Comparison of spinal manipulation methods and usual medical care for acute and subacute low back pain – Spine 2015;40(4):209e17

Note : Consultez toujours un professionnel et suivez les recommandations de votre médecin, ou professionnels de la santé qui vous accompagnent. Le soin d’ostéopathie ne remplace pas le suivi médical dont vous pouvez bénéficier.

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Equipe d'ostéopathes membres de la Clinique d'Ostéopathie SER à Montréal.

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